NOUS LES FEMMES GUERRIERES!

Je pense que si on devait trouver un synonyme du mot « femme », ça serait « courage », oh que oui mesdames nous sommes courageuses ! Fortes et courageuses comme des guerrières!

Ceux qui me connaissent savent très bien que j’ai horreur du féminisme, et de tout ce qui l’accompagne, pour moi ça reste une doctrine dont on veut se convaincre ou convaincre les autres, alors que j’estime que nous n’avons rien à prouver à personne sauf à nous même, mais ça reste mon point de vue personnel, comme tout ce que je peux écrire d’ailleurs. Le but de mes articles n’est pas de convaincre mais de proposer, vous prenez si vous voulez…

Ah et aussi, avant que tous les hommes qui vont lire cet article me tombent dessus en me disant « et nous ?, on parle toujours des femmes, etc… », oui, cet article est dédié aux femmes, mais ils vous est complétement ouvert justement! vous voilà prévenus!

Revenons à nous, mesdames ! Je disais que oui nous sommes courageuses et fortes, nous sommes nombreuses à affronter des situations extrêmement difficiles, douloureuses, qui ne sont que souffrances et désarroi et pourtant, nous ne renonçons pas! Nous sommes des guerrières!

Quand je dit ça je pense :

  • à toi la femme qui a affronté la déception face à un test de grossesse négatif tous les mois malgré les piqûres douloureuses que tu t’infliges au quotidien, à toi la femme qui était prête à devenir maman et qui a perdu ce bébé que tu aimais déjà, à toi la femme qui a appris que ton enfant souffrait d’une maladie incurable, à toi la femme qui a perdu la vie en donnant la sienne à ton bébé…
  • à toi la femme qui a connu cet ami de la famille, cet oncle, ce frère, ce père, ce cousin, qui se glissait dans ton lit pendant les siestes, qui faisait en sorte que tu viennes t’asseoir sur ses genoux, qui s’introduisait dans la salle de bain, sous ta douche, à toi la femme à qui ont a dit « chut ! ne dis rien, c’est un secret ! »…
  • à toi la femme qui a connu cet homme qui a voulu entrer de force dans ton intimité, qui n’avait comme seule et unique idée son plaisir, son envie, son obstination de prendre ce que tu ne voulais pas lui donner!
  • à toi la femme qui pensait mourir à chaque fois que tu voyais cet homme ôter sa ceinture de son pantalon, à chaque fois qu’il rentrait ivre mort, à chaque fois qu’il ne trouvait pas le repas à son goût ou que la maison était mal rangée, à chaque fois que les coups commençaient à pleuvoir, que les objets devenaient des armes douloureuses et meurtrières, à toi la femme à qui ont a ôté la vie par médiocrité…
  • à toi la femme qui a subi les caprices de cet homme que tu pensais aimer, au nombre de fois où tu lui as dit « oui » en pensant « non », au nombre de fois où tu t’es exécutée alors que tu ne voulais pas, au nombre de fois où tu as subi ses choix sexuels, ses partenaires imposés, à toi la femme trompée mais aussi à celle qu’on cache…
  • à toi la femme qui faisait en sorte que tes enfants aient une assiette pleine, des vêtements chauds, et des gouters d’anniversaires, à toi la femme qui enchainait deux boulots, jour et nuit parfois, prête à te prostituer, à te priver pour qu’ils ne manquent de rien, à toi la femme qui souriait toujours à ses enfants alors que tu avais le cœur plein de larmes, à toi la femme qui savait transformer une coupure d’électricité en soirée magique dans un château merveilleux, à toi la femme qui déposait tous les soirs des étoiles au dessus de la tête de tes enfants alors que tu ne savais même pas comment tu allais survivre au lendemain, à toi la femme qui a tout donné pour épargner ceux que tu aimais…
  • à toi la femme qui s’est battu contre la maladie, qui est restée digne lorsqu’on t’a annoncé ce verdict irréversible, à toi la femme qui a serré les dents sous sa perruque, qui n’a rien montré lorsque la douleur et les traitements déchiraient ton corps, à toi la femme qui a affronté la déception, l’angoisse et la peur, à toi la femme qui est restée éveillée toutes ces nuits en priant…
  • à toi la femme qui a enterré ton mari, ta fille, sa sœur, ta mère, ton frère, bien avant l’heure, à toi la femme qui s’est construite seule, sans parents, sans amour, sans argent, à toi la femme qui a appelé au secours mais qu’on a pas entendu, à toi la femme qui avait tant besoin d’amour et d’affection, à toi la femme qui rêvait la nuit à une autre vie ou qui a voulu en finir avec elle…
  • A toi la femme à qui ont a fait peur, à qui on a fait mal, qu’on a maltraité, violé, violenté, traumatisé, traité comme une chose, un objet, à qui on a manqué de respect, d’amour, de tolérance ou de compréhension, à toi qu’on pas vu ou qu’on a pas voulu voir, à toi qui a tant souffert…

Mais surtout à toi la guerrière qui a su affronter toutes ces épreuves, et qui malgré tout ça est toujours debout, qui malgré tout ça est toujours vivante, qui malgré tout ça est toujours présente, bravo à toi, sois fière de toi, de ta force et de ton courage et sache que tu n’es pas seule, nous sommes toutes là pour toi ! Je suis là pour toi!

Ce texte est dédiée à toutes celles qui ne sont plus là pour le lire

et pardonnez-moi pour celles que j’ai oublié !

Stéphanie Brocal Vegara