En ce 1er novembre, j’ai envie de mettre à l’honneur les hommes et la fondation MOVEMBER, qui depuis plusieurs années maintenant récolte des fonds et fait un véritable travail de sensibilisation concernant la santé masculine, notamment concernant le cancer de la prostate, le cancer des testicules, la santé mentale et la prévention du suicide chez les hommes.
Chaque année, la fondation propose aux hommes qui le souhaitent de se laisser pousser la moustache pendant tout le mois de novembre. Cet acte a un but bien plus profond que celui de l’esthétisme, c’est à travers lui que les hommes (et les femmes) vont entamer des discussions, des échanges, des réactions et des actions sur la santé masculine.
Peut-être que cela vous semble bizarre que ce ne soit pas un homme qui vous en parle, mais moi. Moi, en tant que coach en développement personnel, mais aussi tout simplement en tant que fille, que femme, que maman, qu’amie! Et oui, car j’ai un papa, un mari, un fils et des amis, et j’ai beaucoup d’amour et de respect pour tous ces hommes de ma vie.
Dans mes séances de coaching et dans ma vie personnelle, j’ai pu, plus d’une fois, constater que la santé masculine (physique ou psychique) n’était pas un sujet évident pour beaucoup d’hommes, pas facile à aborder, à partager. Alors pourquoi?
Depuis des siècles, les hommes portent et supportent de fausses croyances (tout comme les femmes, mais on en parle bien moins) qui deviennent de plus en plus lourdes à porter: un homme c’est viril, un homme ça ne pleure pas, un homme doit protéger, un homme doit être un chef de famille, la femme et ses enfants doit se reposer sur l’homme, un homme ça ne se plaint pas, un homme ce n’est pas fragile, un homme ça n’est pas sensible, etc… et je vous en passe, mais je crois que la plus « énorme » c’est bien celle-ci: un homme ça doit avoir « une paire de couilles » (excusez la grossièreté, mais je tiens à ce que le message soit clair!).
Alors justement, nous y voici: effectivement, la masculinité d’un homme réside en partie dans ses attributs masculins, (tout comme la féminité d’une femme réside dans ses attributs féminins), c’est symbolique.
Mais je crois qu’il est grand temps de comprendre que la masculinité ne réside pas dans leur caleçon (ce qu’ils ont fini par croire, tellement on leur a répété!). Elle est dans le caractère, le comportement , la façon de parler, de penser que peut avoir un homme et elle est différente pour chacun d’entre eux. Chaque homme est différent et unique.
Quand un homme perd un de ses testicules suite à une maladie, à un choc, à un accident, il doit se reconstruire, et nous avons la chance de vivre dans un pays où les hommes peuvent bénéficier de prothèses ce qui leur permet de se reconstruire physiquement, mais la reconstruction psychologique est toute aussi importante si ce n’est plus.
Quand un homme se sent triste, malheureux, en dépression, ou qu’il se sent coincé dans une situation qui ne lui convient pas, qu’il subit des actes ou des paroles qui le blessent et le font souffrir au quotidien, là aussi c’est difficile d’en parler car « un homme ça doit se débrouiller tout seul! » (encore une magnifique fausse croyance). Certains souffrent tellement, qu’ils peuvent aller jusqu’à se suicider car ils n’ont pas osé parler.
Moi j’ai juste envie de dire à tous le hommes, vous êtes simplement des êtres humains, vous avez un cœur, un passé, une histoire, des sentiments, des forces et des faiblesses et il n’y a rien de honteux à prendre conscience de ses faiblesses.
Je voudrais d’ailleurs profiter de cet article pour féliciter tous ces hommes qui entreprennent un coaching, tous ces hommes qui osent demander de l’aide, tous ces hommes qui osent parler de leurs faiblesses, tous ces hommes qui prennent leur vie en mains, tous ces hommes qui comprennent que tous leurs actes ont des conséquences, tous ces hommes qui comprennent qu’ils ont le droit d’être humain tout simplement! Bravo messieurs!
Stéphanie Marchand.